Hollywood sur Adour....

En ces périodes de fêtes, les programmes télé ont confiné à l'ennui. Heureusement à Saint-Sever vidéastes et blogueurs passionnés nous proposent de véritables scènes de la télé réalité, la vie municipale et communautaire comme si on y était.

Il y a le très officiel site saint-sever.fr, la vitrine de son maire, avec des images au style très stalinien; le chef, toujours le chef, encore le chef, rien que le chef ! Il y aussi Média 40500, moins conformiste, le caillou dans la chaussure, l'empêcheur de tourner en rond !

En consultant ces pages, vous découvrirez «La chevauchée...peu fantastique» de Monsieur le Maire. La diligence tangue, ça se bouscule à l'intérieur. M Tauzin, «maire toujours candidat», sous le choc des deux cinglantes gifles électorales encaissées dans sa ville de Saint-Sever à l'occasion des élections départementales et régionales, a perdu la boussole, les rênes de l'équipage lui échappent!

De sa bouche, lors du dernier conseil municipal, nous découvrons comment le candidat Tauzin aux municipales devenu maire a retourné sa veste en moins de deux ans, au mépris de toutes ces démonstrations, manipulations et promesses de l'époque.

En fait, la crédibilité de la parole de M.le Maire est mise en doute!

 Ennemi de la dette en mars 2014, il annonce sans sourciller ce 28 décembre qu'en 2015 il a souscrit 2,02 millions d'euros d'emprunts nouveaux!! Excusez du peu.

Au détour d'une délibération, nous entendons M.le Maire déclarer vouloir désormais s'occuper du futur de Saint-Sever. Nous pensions qu'il avait été candidat et élu pour çà. Deux ans après son élection il est temps qu'il se penche sur le sujet. Mais, comme un aveu, au fil du débat nous apprenons aussi que la municipalité fait appel à un cabinet parisien pour «Un appel à idées». C'est vrai que c'est dur d'envisager l'avenir quand on pas d'idées!

Il nous souvient aussi, lorsqu’il était dans l'opposition, M. Tauzin reprochait à M. Dalm de gaspiller l'argent public en confiant des études à des cabinets privés. Et pourtant dans la seule séance du 28 décembre dernier, le même M. Tauzin avoue que depuis ces derniers mois, à sa demande, pas moins de quatre cabinets extérieurs interviennent pour le compte de la ville sur diverses missions: diagnostic patrimonial, étude de la renégociation des taux des prêts, assistance à la gestion administrative et du personnel (sans doute pour conseiller de rappeler des retraités ou d'embaucher un directeur de cabinet) et en point d'orgue le cabinet pour faire le fameux appel à idées!

Dans le chapitre des reniements et de la démagogie, le meilleur était peut être pour la fin de séance à propos de la communauté de communes.

Tout le monde a encore en mémoire la lamentable campagne de désinformation menée en 2013 et 2014 par M. Tauzin et ses amis, appuyés par un minable quarteron de pétitionnaires. La communauté de communes était soi-disant au bord de la faillite, les impôts augmenteraient à minima de 29% et de 54% si on faisait la salle de sport et la médiathèque. Le trouble ainsi jeté, tous les projets furent abandonnés ; une dynamique brisée, un authentique sabotage de la communauté.

Et voilà qu'aujourd'hui, un an après, M.Tauzin ose trouver toutes les qualités et les vertus à la communauté de communes. Il refuse les schémas de fusion avec ses voisines, au prétexte qu'au Cap de Gascogne la dette est inexistante, les taux d'imposition sont nettement plus bas qu'ailleurs, le niveau de service du CIAS est sans égal chez les voisins! De la démagogie éhontée!

 Mais les images de cette séance du conseil municipal révèlent aussi combien M. Tauzin ne maîtrise plus le pouvoir municipal. L'omnipotence des adjoints Mme Duprat et M.Fabier devient patente. En quelques mois, Mme Duprat adjointe au développement économique s'est déjà emparé de la communication de la pensée municipale, de la même manière que M. Fabier adjoint au patrimoine préempte les affaires culturelles (...il n'a pas eu de mal!), mais aussi l'urbanisme. Et voilà que nous découvrons que tous les deux s'approprient la politique communautaire au grand dam de M. le Maire qui n'en finit plus de courir derrière et de changer d'avis sur le sujet.

La chevauchée n'est pas terminée, l'ambiance se tend, vivement le prochain épisode!